L’âge d’or est un récit d’aventure entraînant, un conte politique habile magnifiquement mis en images par Cyril Pedrosa qui livre avec cette première partie de diptyque des planches sublimes qui nous transportent dans un univers médiéval fascinant.
L’ouvrage est co-scénarisé par Roxanne Moreil, illustré avec brio et édité par Dupuis dans sa collection Aire libre.
Le tandem nous invite à suivre Tilda, une jeune princesse qui se retrouve écartée du pouvoir au moment où elle doit monter sur le trône. Les auteurs nous racontent ses péripéties pour reconquérir son royaume. L’opus introductif comporte des rebondissements, de l’action, des enjeux et des personnages denses. Il se révèle rapidement captivant.
Il résulte des intentions d’auteurs emballés par leur collaboration et désireux de mettre en place une épopée, lentement bâtie au fil de leurs échanges.
L’histoire est doublée d’un caractère politique assumé, un message d’espoir, il y est question d’une légende, un objet qui aurait des pouvoirs particuliers, il renfermerait la mémoire des hommes et pourrait peut-être changer leurs destins.
Avec une succession de tableaux inspirés et somptueux, des compositions riches, le dessinateur nous plonge dans un conte de fée. Il a réalisé un travail d’orfèvre utilisant brillamment les codes d’une autre époque. Il a ajouté des enluminures, des motifs décoratifs. L’ensemble est magnifique. La colorisation met en relief le travail préparatoire. Vive et soignée, elle dévoile tous les crayonnés faisant de chaque case une authentique broderie.
Ce premier volet de L’âge d’or est une pépite subtile, une œuvre féministe splendide qui impressionne visuellement et nous embarque littéralement.
Vivement la suite !
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